mercredi 18 novembre 2009

Le port de rue.

06/11/2009

- Le docteur Délano demande à Nalya et Virgil d'aller lui trouver un bateau, pendant qu'il va les attendre à la taverne du port. Il donne cinq pièces d'or à chacun pour payer la traversée, en précisant que les bateaux pirates sont à proscrire.
- Les deux préposés du jour se séparent, tout en restant en communication par la pensée, pour aller chercher un bateau.
- Après quelques essais infructueux, la barrière des langues apparaît comme un problème considérable. Pour l'anecdote, Virgil reçoit des menaces à peine voilées d'un groupe de marins tatoués patibulaires aux bras gros comme ses cuisses, tandis que d'autres tentent de soutirer des étreintes tarifées à Nalya, le tout dans une langue incompréhensible. Le succès est donc mitigé pour l'un comme pour l'autre.
- Opiniâtres, ils continuent, et c'est Virgil qui finit par trouver la perle rare : un bateau pas bien gros mais suffisant pour nous tous, qu'un vieux barbu atrabilaire est en train de récurer. Le mieux, c'est que ce type s'avère être le capitaine, et qu'il parle un latin rudimentaire mais providentiel. D'une pensée enthousiaste, Virgil prévient sa collègue qu'il a une touche et négocie six, non, sept passagers pour le Gabriel avec Nikolaas, le barbu. Nom complet : Nikolaas de Graff ; Attributions : Capitaine, marin, mousse, cuisinier, hotellier, sage-femme et dame d'atour si besoin est.
- Ils ont droit à une visite du bateau. Il y a de la place pour douze passagers maximum. Deux chambrettes abritant chacune six couchettes dures comme du bois légèrement vermoulu, confortables, à en croire Nikolaas. De plus, l'air du large (quelques hublots récalcitrants parsèment les murs de bois), c'est bon pour le teint. Nalya s'assure que le bateau ne va pas, je cite, "couler à la sortie du port". Certaines pièces (entre autres le bureau du capitaine) ne peuvent pas être visitées. Comme tous les marins du Dwanhölf, il est probable que Nikolaas fasse de temps en temps de la contrebande.
- Les deux, s'estimant satisfaits, retournent voir Délano.
- Pendant ce temps, Pernilla et Kurt partent chercher le patron de ce dernier, qui doit se terrer dans la plus grosse taverne de la ville où l'assassin avait, par le passé, ses habitudes.
- Il y a une fouille à l'entrée. Le gorille allège Kurt de quelques kilos d'armes de toutes sortes et confisque ce godemiché un poil trop pointu, de peur qu'il ne s'agisse d'un poignard à design personnalisé.
- Ils vont au comptoir. Le tavernier connaît Kurt, et celui-ci lui doit quelques ardoises bien remplies. Il sort un gros registre poussiéreux en l'accablant de reproches divers et variés. Penilla, bien sûr, ne comprend rien à ce qui se dit, n'ayant pas la chance de parler la langue locale. Après avoir réglé ce petit surcoût, Kurt demande où trouver le seigneur du crime à qui il doit du blé, et le Tavernier demande à quelqu'un de mener ces jeunes gens au sous-sol.
- Kurt et Pernilla (dans cet ordre) descendent à la suite de leur guide les marches d'un escalier sombre, et se retrouvent dans une petite salle où un grand chauve tatoué et un peu ventru les fouille une deuxième fois avant de les laisser franchir la porte adjacente. Commençant à s'inquiéter un peu, d'autant plus qu'elle ne comprend pas bien ce qui se passe, Pernilla enchante silencieusement sa vue pour voir dans l'obscurité.
- Derrière la porte, il y a un grand souterrain où toutes les activités qui seraient illégales si des lois existaient au Dwanhölf sont également représentées. Il y a là des tripôts, des fumeries d'opium, des prostitué(e)s dans l'exercice de leurs fonctions, un bar encore plus clandestin que le premier, des strip-teaseuses, etc., etc.
- Tout au fond de la salle, le seigneur du crime bien connu de Kurt (et répondant au doux nom de Josua), dîne avec un ami tout en caressant une jeune femme lascive d'une main distraite.
- Lorsqu'il voit arriver son débiteur, il sourit, donne quelques ordres et en un quart de seconde, la table est libérée et la jeune fille éconduite. Les nouveaux arrivants s'asseoient.
- Kurt et lui entament une discussion en Tarraszv (langue du coin), en évoquant successivement le bon vieux temps, la vie de Kurt depuis qu'ils se sont séparés et les parties charnues des filles de joies acquises par Josua, qui teste régulièrement sa marchandise avant d'acheter. (C'est sa spécialité, le proxénétisme de masse)
- Finalement, Pernilla lui demande s'il parle latin, et il répond par l'affirmative, presque sans accent. Il y a bien besoin de ça dans le milieu des affaires. La discussion s'oriente alors successivement sur la manière dont elle a rencontré Kurt (une lame sous la gorge, en l'occurrence... Ou était-ce simplement sa main ?) et les mœurs locales. (Pendant la discussion, un mauvais perdant à la roulette fait un peu de raffut et se fait égorger aussi sec, scène quotidienne dans cet établissement... Mais coutume déroutante pour l'étranger de passage !)
- Le sujet qui les amène est enfin abordé : l'argent.
- Kurt et Pernilla payent avec largesse, en diamants. Josua est plutôt content de se faire une telle marge. On voit qu'il ne regrette pas son investissement. (À savoir payer à Kurt sa formation dans un monastère où l'on forme les assassins, alors que celui-ci venait d'essayer de le cambrioler.)
- Ils restent un peu. Dans un premier temps, Josua propose à Kurt de travailler pour lui, à présent qu'il a réglé ses dettes. Il tente de l'appâter en arguant que n'est-elle pas superbe, l'asiatique qui danse, là, un peu plus loin ? Il ne l'a pas encore goûtée personnellement, mais Kurt pourrait éventuellement s'en charger s'il travaillait pour lui. La mort dans l'âme (...), Kurt repousse l'offre à une date plus lointaine. Cinq mois ? Allez, quatre mois et un jour !
- Dans un second temps, ayant eu vent (voir ouragan) de l'influence et des prérogatives de Josua dans le domaine du commerce humain en général et de la prostitution en particulier, Pernilla lui demande s'il ne pourrait pas lui trouver un jeune homme qui pourrait servir de cuisinier/portefaix/gigolo/homme de compagnie pour une durée indéterminée, qui soit beau, jeune, qui sache parler un minimum latin et possédant quelques notions élémentaires d'hygiène et de politesse.
- Josua rigole un peu et, de bonne humeur, accède à sa demande. L'élu arrive au bout d'une dizaine de minutes. Il s'appelle Laurens et servait pour l'instant à distraire les invité(e)s du seigneur du crime selon leurs goûts. Parfait. Le salaire (pas réclamé, mais il faut toujours un salaire) est fixé quelques minutes plus tard.
- Du côté du port, Délano annonce à Nalya et Kurt que puisqu'ils ont trouvé un bateau, le départ est pour dans trois quarts d'heure. Nalya localise mentalement ses compagnons, et envoie un message clair à Kurt : on part dans 45 minutes, malheur aux absents et aux retardataires.
- Kurt et Pernilla prennent congé de Josua, le temps que Laurens prenne le peu d'affaires qu'il possède.
- Le groupe entier (Kurt, Pernilla, Laurens, Nalya, Virgil, Néro, Myllenia, Zacharias et Délano : ça fait du monde !) se retrouve au port, et se voit obligé d'abandonner roulottes et montures à l'embarquement. (de toutes façons, les bêtes trouveront acquéreurs. Nalya va faire quelques achats de dernière minute (des imperméables, entre autres), tandis que Laurens est dépêché pour se procurer à la fois de la bouffe, une cantinière pour entreposer quelques affaires, un pépin pour lui-même et deux, trois petites choses.
- On paye pour les passagers imprévus et oubliés, tout le monde charge ses affaires personnelles, et le bateau lève l'ancre.
- En route !

Suite le plus tôt possible.

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