vendredi 10 octobre 2008

À travers les cols glacés.

10/10/2008

Nouveau perso :
Frost Steiner nous a rejoints alors que nous quittions Corvinious, sur le bateau. Il s'était fait repérer en bon passager clandestin, et devait pour payer sa traversée récurer le pont tous les jours. C'est un véritable surdoué martial, qui combat à grand coups de lance et de ki dans la face. (Virtuose martial) Par ailleurs, il est grand amateur de broderie et de couture, ce qui lui a été fort utile, du temps où il vivait dans les poubelles, pour raccomoder ses nippes sans cesse déchirées. Signe (très) particulier : Mange pas, dort pas, boit pas, (ou alors il se cache) et voit des fantômes.
Virgil Anderson est le sous-fifre (d'après lui, l'intendant) de notre employeur. C'est un puissant pyromancien qui, en plus de cela, se bat avec un long katana, affuté comme une lame de rasoir. (Sorcier de bataille) Il est en charge de nous aider à ramener la gamine fugueuse, si possible sans trop utiliser les pouvoirs de destruction massive (sans exagérer !) qu'il possède.

Nous nous étions quittés la semaine précédente sur des achats en cours, car nous venions d'apprendre que notre mission de sauvetage à hauts risques allait nous faire faire de la rando en montagne.
Comme montagne, dans l'esprit du joueur, rime avec "blizzard, cols, neige, grêle, vent, pics à glace et engelures", les joyeux montagnards décidèrent de se lancer dans les galeries Lafayette pour acquérir, avec leur argent durement gagné, une quantité phénoménale d'équipements de survie, premiers secours, vivres et fourrures. Bien sûr, vous noterez que leur attitude était plus proche de celle du milliardaire américain qui part pour un stage de survie d'un mois dans son chalet en Suisse, que de celle du sauveur hypothétique qui part avec empressement sauver quelqu'un qui :
1) Ne veut pas être sauvée.
2) A disparu depuis un mois sans argent, sans nourriture et sans équipement de milliardaire frileux, dans une montagne où les cadavres gelés se comptent sur les doigts des mains des habitants de la ville de Rennes.

Après avoir beaucoup tergiversé pour savoir si ils n'avaient rien oublié, les paranos fatalistes que sont devenus les joueurs (le mj y est pour quelque chose) décident timidement de partir en montagne, sursautant devant chaque fourmi et voyant l'apocalyptique menace d'une avalanche dans l'ombre de chaque rocher. Après quelques heures de marche, pas encore morts et n'ayant pas encore vu le blanc d'un flocon de neige, les joueurs arrivent (trois points de fatigue dans ta gueule) au sommet, où il y a des ruines, des ruines, des ruines, une bourse et des ruines. La mentaliste, plutôt que de s'approcher et de se baisser, décide que c'est à la bourse de lui sauter dans la main, ce qu'elle fait. (sans même faire de maladresse !.. Le cas doctor B n'est donc pas si désespéré.)
Le porte-monnaie contient un peu de liquide (quelques pièces d'argent) et les ruines ne contiennent rien. Il faut dire que pour des ruines, c'est des ruines, avec quelques cailloux vaguement rangés les uns à côté des autres en guise de château hanté et une forme plus ou moins rectangulaire censée évoquer une muraille.
Déçus, mais pas démoralisés, les membres de la joyeuse troupe, ainsi que leurs propriétaires, partent en direction de la crête suivante, sur laquelle ils trouvent un sinistre symbole, fort lourd de sens.

Suite...

Sur ce pic, il y a un temple. (après test d'occultisme pour les occultistes du groupe, certains d'entre eux savent que c'est très vieux, que ça date d'avant "la guerre de Dieu" et que cela semble avoir été érigé dans ce lointain passé par la race dite "des elfes") Le temple n'est pas en ruines, il est nickel, tout de marbre blanc construit, et fermé par des chaines frappées du sceau de l'organisation connue (ou inconnue, justement) sous le nom de Tol Rauko. Cette organisation recherche tout ce qui ressemble de près ou de loin à des créatures, objets, ou lieux surnaturels, et le groupe n'a pas oublié que le fait de passer à quelques centaines de kilomètres des côtes de leur paradis fiscal empêchait la mentaliste de tordre les cuillers, empêchait le magicien de changer l'eau en vin, mettait la mage-mentaliste (un peu plus surnaturelle que les autres) dans le coma sans préavis, et, plus étonnant encore, donnait faim et sommeil au virtuose martial !
Le virtuose en question, sans doute un peu lent à comprendre, décide de coincer sa lance dans les chaînes pour tenter de les briser, et se fait crâmer les mains par des éclairs noirs qui remontent le long de son arme. (MJ : "Et encore, là, t'as visé les chaînes ! Tu perds 5 points de vie.") Pas découragé, il essaie de pénétrer le temple par tous les trous sans y parvenir, grimpe sur le toit, et finit par laisser tomber. (oui, il marche sur les murs) À proximité, on trouve une écharpe accrochée à un buisson de ronces.
Nouveau départ, en direction du pic suivant, mais le groupe tombe sur une bifurcation : le sommet de droite ou celui de gauche ? "À droite !", préconise le virtuose, qui a senti une activité surnaturelle par là-bas. Le groupe part donc à gauche, mais ça ne change rien, car le chemin de gauche est à la droite du virtuose martial, et tout le monde est content.
On arrive. On est fatigués. On a les crocs. Il y a un autre temple, semblable au premier. Harrassé de fatigue, le groupe veut faire un bon feu, manger et dresser les tentes. Le problème n'est pas le comburant, de l'air, il y en a, le problème n'est pas l'allumage, (mage de feu + mentaliste + briquets = no problem) le problème, c'est le combustible. Et le MJ de nous assurer qu'il n'y a pas un arbre, une brindille à brûler ! Par contre, si vous voulez, y'a des ronces... Un peu, qu'on veut !
Les homoncules, qui sont petits, pas bruyants, obéissants et soumis, n'ont qu'à aller les chercher ! La charitable et douce bourgeoise du Gabriel ordonne donc à ses petits esclaves d'aller chercher des ronces, en hurlant avec une voix de poissonnière à effrayer le maître d'armes. ("maman, elle me fait peur, la dame...")
Le résultat n'est pas concluant : ça brûle très mal. Heureusement que la mentaliste maintient sa flammèche sous un mini-cairn, ce qui nous permet de réchauffer nos rations, avant que tout le monde n'aille se coucher. (enfin, presque tout le monde)

Suite...

J'avais oublié de préciser que les joueurs les moins myopes avaient trouvé un sac à dos à proximité du dernier temple, contenant de la viande (~1 mois) et je sais plus quoi d'autre. Près du sac, quelques traces de pas. (plutôt des pieds d'être humain normal)
Bref, le lendemain, départ nouveau pour le pic suivant, et rebelote, même topo, même temple, mêmes chaînes, même fatigue, même désillusion et même vague de suicides. (rayez la mention inutile)
Il y a deux différences : on trouve une botte de femme, avec des traces de pas, mais la moitié des pas, exactement, ont laissé une empreinte de pied nu, étonnant, non ? L'autre différence, c'est qu'on trouve un cadavre gelé en face du temple. C'est un type à l'attitude assez froide, et aux manières assez raides pour qu'on se dise qu'il est vautré là depuis un bon moment. (MJ : "rigor mortis") Enfin bon, comme aucun personnage n'est plus nécrophile que ça, les homoncules sont chargés de balancer cette barbaque pas fraîche dans un ravin voisin.
Et c'est reparti, (je vais vite parce que sinon, ça va être longuet.) au pic suivant, c'est une dizaine de cadavres dans le même état, à ceci près qu'ils semblent être là depuis un peu plus longtemps. Comme on commence à prendre le rythme, la mage-mentaliste demande "gentiment" à ses homoncules de les entasser, et le mage de feu leur fait l'honneur d'une incinération, ce que n'apprécient pas trop les autres membres du groupe. (l'odeur colle aux vêtements)
Sur le chemin du pic suivant, deux choses : pour commencer, ceux qui le peuvent sentent une activité magique puissante (MJ : "beaucoup plus débridée que celle des autres temples") et un papier volant échoît entre nos mains. Comme il est illisible, les personnes sensées le jettent, et les imbéciles ramassent.
Le virtuose martial, qui a senti mieux que les autres l'énergie surnaturelle qui s'échappe du temple suivant, fait la fin du chemin en courant. Il n'est pas déçu : le sceau est brisé, et les chaines défaites. Téméraire, il s'approche et ouvre la porte, regarde, voit, entend les autres arriver, et entre. Il voit une gande pièce avec des colonnes de marbre blanc, des tas de poussière, des vêtements éparpillés autour de la porte, et une statue de femme au fond de la pièce.

La suite au prochain épisode. (MJ : "Et vous allez en baver...")

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