lundi 27 avril 2009

La fin du rêve (?)

Le Rêveur en deuil - MJ à ses heures perdues- raconte Anima Beyond Fantasy...

Jour 18 (part.3 et fin)Depuis les ténèbres Jäger guettait les oisillons réunis autour du sarcophage. Ceux-ci parlaient vite et tentaient de trouver une solution pour ce débattre du piège. Pas une seule fois ils n'évoquèrent la possibilité de livrer Ana Von Shotterlein, ce qui l'irrita légèrement.Finalement, d'eux d'entre eux se lancèrent pour explorer les ténèbres : Nalya et Nero. Chacun se collait à un mur et avançait pour tenter de traverser l'obscurité surnaturelle. Ce qui ne fit qu'agacer Jonathan ; poussant un soupir d'exaspération, il lança rapidement un projectile magique sur Nero, le plus proche de lui. L'impact faillit faire sauter les côtes du guerrier, mais il dévora littéralement la chair et les vêtements sur son flanc droit. Le combattant à la lance s'effondra à même le sol avant de se redresser pénible, appuyé contre le mur, poussant des gémissements étouffés, signe d'une douleur extrême. Nalya, alertée par le bruit rebroussa immédiatement chemin et guetta depuis la lumière un signe de Nero. Ce dernier apparut finalement, il avait également fait demi-tour et s'appuyait contre le mur tandis que le sang coulait en abondance de sa blessure. La jeune femme activa ses pouvoirs psychiques pour faire léviter le corps de son compagnon meurtris et le fit voler au pied de son amie, Ana. Celle-ci s'était préparée : elle utilisa aussitôt un sort de soin adéquat pour restaurer le corps ravagé du virtuose martial ; seul les vêtements témoignait encore de la violence de l'impact magique.Les aventuriers se demandèrent encore comment sortir de là. Tandis que le pyromancien se concentrait pour préparer des sorts, un simple homme de main de Jacques Clairac commença à protester et pester. Il affirma qu'il était idiot de rester coincé auprès d'une momie brûlée et qu'il faudrait livrer la "sorcière". Finalement, au milieu de ses propos pas toujours cohérent, il décida de braver les ombres et s'enfonça, torche en main dans l'obscurité.Jonhatan, tapis dans les ombres le regardait tituber dans la nuit magique.

"Ils veulent franchir cette zone... Ils sont si idiots ? Il leur suffirait de me livrer la femme !"Puis un scintillement attira son regard : le pyromancien. Celui-ci accumulait une puissance prodigieuse autour de lui. Ses yeux étaient devenus des globes de feu, tandis que ses doigts traçaient des runes enflammées dans l'air. Des flammes volaient dans son aura, illuminant la pièce bien mieux que les simples torches.Une hésitation saisit le mage obscur : fallait-il le tuer immédiatement ? Ce serait une chose facile assurément, mais était-ce qu'il désirait ?

"D'abord la femme... Et lui après."

Jonathan choisit de se préparer ailleurs, dans de meilleures circonstances. Il lévita à toute vitesse et partit rejoindre un autre couloir avant que le badaud, Anselme, ne finisse de traverser l'obscurité.

"Prenons notre temps... ce sera meilleur ainsi."

Une voix nasillarde retentit derrière lui ; c'était le simplet qui criait à ses amis : "C'est bon ! V'nez, y a plus d'obscurité ici !" Tout simplement navrant.Le chasseur s'engagea dans une autre gallerie et s'avança jusqu'à ce qu'une dalle de pierre bloque son chemin. Rien qui ne puissa l'arrêter. Quelques gestes tracés dans l'air et la pierre se décomposa en poussière, formant une ouverture circulaire. Il s'engouffra dans la pièce qui se trouvait au-delà. Il s'agissait d'une pièce large de sept mètres environ. Des corps jonchaient le sol, complètement désséchés comme s'ils avaient été présent dès l'excavation du souterrain et la mise en place du tombeau. Une autre dalle de pierre se situait sur le mur d'en face. Jonathan examina longuement les cadavres : ils portaient des vêtements qui indiquaient qu'ils avaient été des ouvriers. Avaient-ils été sacrifiés alors que la tombe était scellée ? Alors qu'il se posait la question, il entendit derrière lui des bruits indiquant la proximité des personnages. De plus, ses sens magiques carillonnèrent, signe qu'une magie puissante était à l'oeuvre. Sans plus de cérémonie, Jonathan se dirigea vers la dalle qui restait. Quelques secondes plus tard, elle se décomposait comme la précédente, grâce à un obscur sortilège. Toutefois, au moment où il envisageait de franchir le seuil, il entendit des gémissements et des bruits dans la pièce : les cadavres s'étaient levé quand il avait détruit la pierre.

-"Un moyen comme un autre d'empêcher les visiteurs de passer..." se dit Jäger.Les non-morts se déplaçaient de manière lente et gauche. Ils effectuaient des gestes maladroits et désordonnées pour tenter d'attraper l'intrus qui se tenait face à eux. Jonathan n'avait pas grand-chose à craindre de ces caricatures de combattants. Il était hors de question d'utiliser de sorts réellement offensifs pour s'en débarrasser. De simples sphères de destruction suffiraient amplement.

Au moment où il avait choisi sa première proie, une forte lueur venant du couloir précédent indiquait la présence des aventuriers qui approchaient. Des homoncules étaient apparu, probablement envoyé en reconnaissance par leur maitresse. Deux zombies se désintéressèrent de Jäger pour s'en prendre aux nouveaux venus.

Pendant que le sorcier accumulait les sphères destructives, dont l'efficacité était réduite mais suffisante, Myllenia apparut au seuil de la pièce accompagnée d'un homoncule porteur de torche. Elle fit immédiatement volte-face après avoir vu qui se trouvait dans la pièce. Au même moment, un dernier projectile magique acheva de décapiter le zombie persécuté. Sa tête vola à travers la pièce et s'écrasa contre le mur à la manière d'un fruit trop mûr...

-"Un de moins..."Les évènements se bousculèrent alors : tandis que le mort sans tête tombait à terre, une énorme boule de feu vola à travers la pièce avant d'éclater en une explosion de flammes affamées. Le bouclier obscur de Jonathan se leva à la manière d'une bourrasque de vent et contint immédiatement un torrent de feu, mais les morts-vivants ne purent qu'encaisser cette nouvelle attaque qui ne fit que réchauffer leurs carcasses.

-"Ils deviennent très entreprenant... Laissons-leur les zombies et continuons devant."

Jäger franchit rapidement l'ouverture qu'il avait créé quelques instants plus tôt. Il courut le long d'un grand couloir, tandis que résonnaient les bruits d'un combat dans la pièce où demeuraient les zombies. À ses trousses, il y avait Ana, déterminée à en découdre, Virgil, contenant un sort destructeur, et Nalya, qui avançait prudemment.

Le sorcier nihiliste se précipita en avant jusqu'à atteindre une autre dalle de pierre semblable aux deux précédentes. Il pouvait soit continuer tout droit, soit détruire l'obstacle sur sa gauche et prendre le chemin qui se situait au-delà. Son choix fut vite fixé quand il entendit les bruits de pas de ses "poursuivants" se rapprocher. Il désintégra en deux secondes la pierre et s'enfonça dans la nouvelle ouverture. Elle donnait sur une pièce vaste. Bien plus grande que toutes celles visitées jusqu'ici. Dans le noir étaient tapis des coffres en bois précieux, des vases dorés, des armes exceptionnelles accrochées au mur, etc. Un immense sarcophage trônait au milieu de la pièce.

-"Manifestement, j'ai trouvé ce que les autres cherchaient... Comme je suis chanceux... Mais, ce n'est pas ça qui va m'intéresser pour le moment."Il fit à nouveau appel à tout son pouvoir et alla chercher au fond de son âme l'énergie nécessaire. L'air autour de lui se mit à frémir étrangement.

Ana, Virgil et Nalya arrivèrent devant l'ouverture qu'il avait pratiqué et guettèrent les ombres à la recherche de leur némésis. Le sorcier Anderson contenait à grand-peine un puissant sortilège de feu ; des flammes volaient dans son aura et son corps semblait retenir une énergie furieuse et impatiente de se déverser dans ce monde...

Jäger s'avança vers eux, les bras écartés, sa magie à l'oeuvre. Trois secondes plus tard, il avait disparu du champs de vision de chacun, rendu invisible par son art mystique. Le pyromancien eut un bref instant de panique et, impatient de libérer cette puissance qui lui promettait de le dévorer de l'intérieur s'il ne l'extériorisait pas immédiatement, libéra une énergie destructrice dans la salle du trésor. Tous ses compagnons avaient misé leurs espoirs sur ce puissant sortilège afin de vaincre Jäger une fois pour toute.Un torrent de magie se rua hors du corps de Virgil Anderson, impatient de semer ravage et souffrance dans le monde des humains. Le sort se mua en un rayon de chaleur qui fusa en direction d'un point bien précis, déterminé par le sorcier. Ce serait l'épicentre de l'explosion pyroclaste...

Un bref instant se découla, le temps que la puissance surnaturelle se condense en un point infiniment petit... Puis la tempête de feu se produisit, explosion de flammes réclamant les cendres de quiconque se situait aux alentours. Toute la salle du trésor fut soufflée par la vague de chaleur inimaginable.

Presque au même moment, Nalya prit une initiative prudente : usant de ses pouvoirs psychiques, elle projetta un nuage de poussière dans l'ouverture circulaire qui donnait sur la salle. Elle n'eut pas à attendre longtemps... Les particules de poussières s'écartèrent, révélant la silhouette invisible de Jäger qui avait échappé de peu à l'explosion quasi-cataclysmique de flammes. Jonathan avait réussi à échapper à l'attaque.

-"Impressionnant, pensa-t-il pour lui-même, il est très puissant pour le combat à distance... Petite bougie... Aurais-je dû te détruire auparavant ? Je me demande... Cependant, tu ne peux libérer ce sortilège si je suis à coté de toi et tes compagnons, n'est-ce pas ? Alors il est temps de passer à l'attaque. Je ne devrais plus leur laisser l'initiative."

Le chasseur sombre mobilisa de l'énergie. Son âme étant presque épuisée, il puisa sa magie dans un joyau spécial. Il y avait stocké suffisament de puissance auparavant, au cas où le besoin devrait se faire sentir. Il brandit un rubis de la taille d'un oeuf et celui-ci se mit à briller comme une étoile. Ses adversaires étaient lents... ou bien pas préparés du tout à affronter quelqu'un de sa stature. Comme des idiots, ils s'étaient divisés, laissant les véritables combattant derrière eux. Pris aux dépourvu par un combat rapproché, ils allaient probablement mourir... à moins d'un véritable miracle.

-"Très bien, se dit Jäger, libérons le néant... Mais sur qui ? Bah, laissons le hasard décider..."Un étrange filament de lumière violette se projetta depuis son avant-bras, à la recherche d'une forme de vie à faire basculer dans le néant... Le rayon progressait de manière distordue, chaotique comme s'il hésitait entre ses proies... Finalement, il fut irrésistiblement attiré par Ana Von Shotterlein. La jeune femme, désespéré, érigea un bouclier magique de fortune. En vain, car le sort destructeur trouva immédiatement une fissure dans la protection. La magicienne, voyant son heure venir, tenta de se jeter hors de l'axe du projectile offensif, mais celui-ci vira au dernier moment, comme pour corriger le tir. Au dernier dixième de seconde, les quatres homoncules sous le commandement de la sorcière mentaliste se jetèrent de tout leur poids, afin de jeter leur maitresse hors de la ligne de tir. Mais les élémentaires de magie échouèrent. Toutes les mesures prises par une sorcière de la magie créative n'avaient pu résister face à un mage de la destruction.

Pas un mot ne fut prononcé. Pas un cri ne fut poussé. Pas une larme ne fut versée. Et ainsi vient le destin quand la mort appelle...

Le corps d'Ana, connecté au néant par le sortilège, fut pris d'une brève convulsion et se recouvrit de ténèbres avant d'être effacé dans ce monde, comme dans tous les autres. Ana Von Shotterlein disparut de la Création. Pour toujours.

À la seconde où l'âme de la jeune femme fut détruite, plusieurs évènements se produisirent.

Premièrement, Jäger éprouva un pincement dans son coeur et son âme. Il ressentait une sorte de vide... La raison de cette traque qui durait depuis des semaines venait de disparaitre bêtement. Pas comme il l'aurait désiré. Sans doute aurait-il souhaité qu'elle se débatte, prisonnière de son pouvoir. Qu'elle lutte jusqu'au bout. Mais rien de tout ça. Elle était morte aussi simplement que l'on cligne des yeux. Elle avait disparu en moins d'une seconde. Aucun plaisir, aucune satisfaction. Seulement, l'amertume et la déception.

Deuxièmement, les homoncules, fruits de l'âme d'Ana, se volatilisèrent comme s'ils n'avaient jamais existés. Ce qui était presque la vérité.

Troisièmement, le sac d'Ana, enchanté pour contenir une infinité d'objets divers, explosa littéralement. Presque sans fond, le sac à dos pouvait contenir de nombreuses choses, toutes indépendantes les unes des autres. Ainsi volèrent dans les airs de nombreux outils divers, quoique pointus ou tranchants pour la plupart ; des centaines de rations séchées, prévues pour tenir des mois ; plusieurs centaines de litres d'eau pour échapper à la déshydratation dans le désert ; des pièces d'or et de bronze ; des livres, et nombres d'objets divers... L'explosion fut telle que tous les combattants durent échapper aux projectiles improvisés. Seul Jäger subit de plein fouet la pluie d'objets, sans doute trop frappé par la mort de sa proie si convoitée.

Dernièrement, de nombreux enchantements divers mis en place par la défunte magicienne disparurent simplement. Ainsi, une fée magique devait se volatiliser, tandis qu'un coffre devait exploser d'une manière similaire au sac à dos, dans une petite maison d'Archange, répandant une pluie de noisettes...

Jonathan devait par la suite percevoir les évènements dans un état second ; endolori par l'explosion du sac, et perturbé par la mort de la sorcière. Il jetta une simple sphère mineure d'énergie destructive qui réduisit Nalya à un état grave. Il n'entendit pas le cri de douleur qu'elle venait de pousser. Le virtuose martial arriva en criant et courant, pointant sa lance vers l'ennemi. Hurlait-il parce qu'il arrivait trop tard pour sauver son amie ? Nul ne le saura. S'armant de son énergie intérieure, Nero Borges bondit le plus haut possible, continua à courir sur le plafond grâce à ses capacités extraordinaires, et chercha à frapper Jäger depuis un angle inhabituel. Ce dernier leva la tête, presque absent, et foudroya de son pouvoir le guerrier. Ce dernier, critiquement atteint, tomba au sol, n'étant plus qu'un corps meurtri. Virgil Anderson cria quelque chose, dégaina son sabre oriental et multiplia les attaques contre l'adversaire. Aucune ne parvint à franchir le bouclier sombre de ce dernier.

-"Où ai-je échoué ? Je ne comprend pas. Cela devait être grandiose... Elle est morte, oui... mais... je n'ai pas pu... lui dire..."Au moment ou Jäger émettait cette pensée, Nero Borges, couché à terre, poussa un terrible hurlement. Il puisa dans toutes les forces qui lui restaient, souleva péniblement sa lance et se jetta en avant sur l'ennemi ultime avec l'énergie du désespoir.L'instant d'après, il se tenait debout chancellant quelque peu, puis s'effondra une nouvelle fois... terrassé par l'effort qu'il venait de produire.

Son adversaire vacillait, les yeux écarquillés. La lance lui avait traversé l'abdomen, détruisant plusieurs organes internes. Il tomba à genoux...

-"Que s'est-il passé ? Pourquoi ? Ce coup... Vais-je... mourir ? Non, je..."

Jäger mobilisa son esprit pour remédier au problème. Mais sa magie ne pouvait que détruire. Pas guérir.

-"La fin... non, ... Je... Une éternité m'attend... Que... pourquoi ?"

Alors que son esprit perdait toute logique, il se rendit compte de quelque chose : il ne se souvenait pas du visage de ses parents. Ni d'aucune personne qu'il eut connu pendant son enfance et sa prime jeunesse. De quoi se souvenait-il au juste ? Avait-il eu des parents seulement ? Oui, à en juger le souvenir qui lui parvenait. Un homme et une femme qui criaient. Lui se bouchait les oreilles. Pas les yeux. L'homme s'effondra, le corps en sang. La femme se plaça devant l'enfant. Puis elle tomba au sol, à coté de son époux et sa tête roula sur le coté tranchée net au niveau du cou. En face de l'enfant se tenait une silhouette sombre. Pourquoi n'avait-il pas de visage ? Il portait seulement une toge sombre et une épée souillée de sang.Plusieurs jours plus tard, l'enfant n'était pas seul. Il y avait d'autres enfants. Ainsi que des silhouettes en noir... Une petite fille de cinq ans fit apparaitre un oiseau de lumière entre ses mains. La tête de la fillette roula au pieds du garçon. Comme sa mère auparavant... "Ce n'est pas le pouvoir !" criait l'homme en noir à l'épée dégoulinante. "Ce n'est qu'hérésie !" ajoutait un autre. "Définitif et imparable ! Tel est le vrai pouvoir !", renchérit le premier.Quelques semaines encore après, l'enfant était seul, ou presque... Il marchait, les pieds nus maculés de sang. Ce contact chaud lui rappelait sa mère. Il foulait d'innombrables corps, enfants et adultes. Il ne savait pas compter. Les cadavres des innocents et des coupables mélangés... Le véritable pouvoir était là... en son âme...Par la suite, au rythme des années, l'enfant avait grandi. Et le véritable pouvoir aussi. Puis il s'était mis à rechercher ce même pouvoir ailleurs. Était-ce pour expier ? Les visages de tous ceux qu'il avait entraîné vers le néant se succédaient. Aucun d'entre eux n'avait le véritable pouvoir. Mais l'enfant s'était pris au jeu : il voyageait partout et était devenu un chasseur. Mieux : un épervier. Combien en avait-il tué déjà de cette manière ? Il ne se souvenait plus... Ah, si. Avec Ana, le total devait être de trente-sept. Mais à quoi bon ? Ce jeu est fini...

Mais après tout, la fin n'est-elle pas un éternel recommencement ?

À ce moment précis, dans sa dernière pensée, il la vit...Et son esprit tout entier ne devint plus qu'un hurlement de terreur absolue.

Et ainsi mourût Jonathan Keppler, âgé de 29 ans, durant la 989ème année du sacro-saint empire d'Abel.

2 commentaires:

Spieler a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Spieler a dit…

J'aime bien :)
Il doute de rien le mec.

Une chose :

", signe d'une douleur extrême. "

Il est immunisé à la douleur, non ?