vendredi 20 février 2009

Au-dessus de la mer de sable.

20/02/2009

Une étude approfondie des tours d'acier nous permet de constater que la première n'est pas dans la mer de sable, et comme nous n'avons nulle part ailleurs où aller, nous décidons de grimper et d'errer au gré des passerelles métalliques, jusqu'à ce que mort s'ensuive, ou jusqu'à ce que nous trouvions la sortie. Déjà, monter les chameaux est toute une aventure, et, alors que certains prennent la bride et font monter leur bête sans problème, d'autres se tâtent pour les monter en télékinésie organique ou les faire hisser par des homoncules suants. Finalement, avec le concours gracieux des rares d'entre nous qui ont investi en équitation, nous parvenons à faire monter toutes les bêtes en haut, plus ou moins en bon état.
Détails amusants : les tours ne sont (d'après l'Ô combien extraordinaire culture occulte et historique des moins sous-doués d'entre nous) pas des constructions humaines et leur métal est complètement inattaquable au couteau. De plus, il est chaud mais pas brûlant. (MJ : "Avec un métal normal, la peau de ta main devrait rester collée dessus")
Le complexe des passerelles est... complexe. Il est immense et déroutant. C'est comme un labyrinthe. Au fur et à mesure de notre avancée, nous voyons des bêtes de plus en plus grosses qui folâtrent paisiblement dans les flots sableux. D'abord de la taille de requins, puis de baleines, puis de choses qui n'existent pas, puis... (MJ : "À côté de celles-là, les baleines ressemblent à des sardines...") Bref, nous écartons sans regrets l'idée du radeau pour la traversée. La mentaliste virevolte dans les airs et nous prévient des cul-de-sacs et autres pièges.
À la fin du premier jour, nous n'en sommes toujours pas sortis, malgré une trèèès longue marche. Au soir, nous dressons les tentes sur le métal qui refroidit lentement et diffuse doucement la chaleur emmagasinée sous le soleil du désert. C'est alors que le MJ nous annonce avec un grand sourire que nous n'avons plus d'eau, et que je lui réponds avec un grand sourire également que j'ai 650 litres de réserve, pour les coups durs, et à manger pour un mois. (quand je vous disais qu'on était devenus paranos...) Avec ça, on peut tenir 28 jours, sans forcer.
Comme on s'ennuie, presque tout le monde s'essaie à faire du thé, et comme nous restons trois jours dans les nuages, à courir sur les passerelles et à danser face à la mer, nous avons le temps de goûter toutes sortes de thé, allant du poison foudroyant au thé millénaire des moines tibétains, en passant par le "earl grey" et par la tasse de boue. Sans surprise, notre cuisinière titulaire, à une exception près, ne parvient pas à faire mieux que de la pisse de chameau. Et parfois, on se demande... (MJ : "À la fin du scénar, y'en a qui vont gagner 10 points en cuisine, et d'autres 10 en poisons.")
Après ces trois jours, nous sortons de la mer de sable et nous enfonçons dans les terres de sable. De piteuses tentatives de localisation ne nous permettent que de savoir où se trouve le nord, mais pas le sud. Alors nous partons dans une direction plus ou moins opposée au grand blond. (c'est à dire la mer de sable, par glissement du "grand bleu", mais vous aviez sûrement deviné, alors que celui qui lit par-dessus mon épaule, non.)
La mage-mentaliste utilise sa forme astrale pour avancer à 50 km devant les autres, par mesure de sécurité, entre autres. Pendant ce temps, ses homoncules la portent, car le ridicule ne tue pas.
Elle finit par apercevoir une oasis, et retourne voir ses compagnons pour les prévenir. Nous arrivons vers midi au lieu sus-cité, ravis de pouvoir faire une pause. (MJ : "Cette oasis est un peu spéciale...) Déjà, elle est grande, très grande. Ensuite, y vivent de beaux oiseaux blancs, mais on s'en tamponne : leurs plumes valent de l'or, donc... génocide incoming, de différentes manières, mais surtout une : la mort psychique. (dommage que j'aie pas encore "zone", ça aurait donné ! Surtout avec ~460 de talent !)
Nous décidons d'y passer la nuit, mais la nuit n'est pas paisible. Outre ceux qui se réveillent à minuit pour aller pisser ou dégommer des piafs, nous sommes dérangés vers deux heures du matin par la venue de cinq hommes harrassés, que nous reconnaissons comme étant nos anciens compagnons. Ils n'ont plus que quatre chameaux, pas de guide, et semblent tous plus ou moins amochés. Deux d'entre eux ont un bras en écharpe.

Suite la semaine prochaine, si je ne suis pas renversé par un 19.5 tonnes d'ici-là.

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