vendredi 13 février 2009

Le sable, l'air et la mer.

13/02/2009

J'ai envie de dire : ça commence mal. Cependant, je ne le dirai pas, parce que vous ne m'entendrez pas. Il serait plus intelligent de l'écrire, ce qui entre nous m'arrange bien, parce que c'est déjà fait. Pourquoi ça commence mal, d'emblée ? Eh bien, je pense à quelque chose en particulier, je vous l'accorde, (sans quoi ce serait complètement inepte, car il n'y a pas eu de changement radical de configuration entre cette séance et la précédente) mais il faut avouer que la situation s'y prête bien.
Poussons plus avant cette réflexion : nous sommes...
- Quelque part au milieu d'un grand désert hostile, plein de pièges, de vers des sables et de... SABLE qui pénètre partout sous les vêtements, pour aller se loger dans tous les interstices, y compris les moins agréables.
- Poursuivis par un psychopathe surpuissant qui assassine d'un regard tous ceux qui se mettent en travers de son chemin, et les autres aussi. (pour le fun)
- Soupçonnés en permanence de crime de lèse-normalité.
- Pour certains d'entre nous, accusés à raison (c'est pire !) d'incompétence dans nos domaines respectifs.
Ce qui en soi ne serait pas si terrible, si notre *apprécié* compagnon l'assassin ne se sentait pas obligé, de peur que son rasoir ne rouille, d'égorger un pauvre type pendant la nuit, sans aucune autre raison que de réduire le dénominateur des bénéfices hypothétiques de cette expédition. Alors, bon. "rasoir !" ; "oups !" ; "Compresses !". Il enterre (enfin... ensable) ensuite sa victime sous le sable, à une dizaine de mètres du campement, et repart l'air de rien pour faire ses ablutions. Trouvez l'erreur... En tout cas, le lendemain matin, nos compagnons de route l'ont trouvée !
Déjà, la tente est recouverte de sang (les jugulaires... il vous faut un dessin ?), ensuite, il n'a pas effacé ses traces (= on retrouve le cadavre) et pour finir, il veut absolument faire valoir ses compétences en pistage, et aider (ou plutôt induire en erreur) les enquêteurs. Et bien sûr, le chef de l'expédition, Jacques Clairac, charge le reste du groupe de trouver et d'éliminer cette ordure d'assassin. [Cleanse !/purge !/purify !] Nous ne mettons pas longtemps à éliminer nos derniers doutes quant à l'identité de ce dernier. Ce qu'il nous faut, à présent, c'est une tête de turc.
Sans vraiment chercher, nous trouvons un type patibulaire, qu'une analyse mentale nous décrit comme tueur, voleur, instable, agressif, dangereux, voyageant pour se faire oublier des autorités. (voire des services sociaux) En plus il est malpoli. À croire que Dieu (qui est Dieu dans un jdr ?) a choisi Anselme pour la mission de se faire accuser à notre place. Amen. Les choses ne se passent pas trop mal (le virtuose martial prend les surveillances en main) jusqu'à ce qu'une tempête ne survienne.
Là... c'est étrange. La tempête dure longtemps. Très longtemps. Au bout d'un moment, aux cris des chameaux se mêlent des cris humains, et des bruits de métaux qui s'entrechoquent : un combat ? La densité du sable nous empêche de voir quoi que ce soit de plus que quelques silhouettes informes, et nous interdit bientôt d'ouvrir les yeux. La mentaliste crée un champ de répulsion qui lui permet de garder les yeux ouverts, et même d'avancer, mais le vent devient encore et encore plus fort. La mage-mentaliste utilise un pouvoir de télépathie pour détecter ce qui se trouve à proximité. Bilan : il y a les chameaux, nous, le reste de l'expédition et... c'est tout.
Et puis ce tout s'arrête. Silence.
Nous ouvrons les yeux. Nous nous trouvons dans un immense lieu au sol lisse et cristallin, le silence est absolu. Il n'y a plus personne qui nous accompagne. On ne distingue rien à l'horizon, si horizon il y a. Test d'occultisme : 215. La tempête de sable était peut-être un "portail" vers la veille. La veille étant un monde qui évolue en fonction des émotions et ambiances, on comprend que dans un désert, il n'y ait pas grand-chose.
Et puis, l'environnement se trouble, et le désert réapparaît. Cependant, ce n'est pas le même endroit, et nous ne retrouvons pas nos compagnons de voyage. La mentaliste s'envole ; le virtuose martial grimpe en haut d'un grand rocher, et finit par apercevoir quelque chose, loin. Comme un reflet métallique.
Nous nous en approchons. C'est une tour d'acier, que relie une passerelle métallique à d'autres tours semblables. À proximité de la tour, il y a une véritable mer de sable : notre progression prudente nous épargne de nous y noyer, mais ce n'en est pas moins incroyable. Le sable, sans être humide ("liquide" à proprement parler) est complètement liquéfié, sa surface se ride avec le vent, comme le ferait l'eau d'un lac.

Image de la veille dans le désert (dîtes merci au MJ) :



Suite la semaine suivante.

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