lundi 16 février 2009

Le Rêveur en deuil - MJ à ses heures perdues- raconte Anima Beyond Fantasy...

Il arrive que les PJs ne soient pas les seuls à penser...

(Jour 10)

Une chaleur de plomb écrase les voyageurs, pendant que le soleil les menace furieusement de ses rayons. Progresser dans le désert est vite pénible... La température accablante force le groupe à faire une halte et à monter des tentes pour se réhydrater et se préserver du soleil zénithal.

"La fatigue affecte tout le monde, se dit l'homme, tout le monde a chaud et soif. Mais aucune de ces contraintes physiques ne me concerne..."

L'homme est euphorique. Il est en chasse depuis plus de trois semaines, peut-être quatre. Peu importe, le temps ne compte pas. Seul vaut le plaisir.
Engagé à ce point dans le désert, il n'est plus question pour l'expédition de faire marche arrière. L'homme sourit. Il pourra bientôt s'en donner coeur à joie ; ce soir même. Des visages las l'entourent. Tous ceux-là subissent l'ennui d'un long voyage sur une terre étrangère et peu hospitalière.
"Ils ne sont que des gêneurs. Je les éliminerai tous. Bientôt..."
Pour l'instant il se contente de s'amuser comme un chat avec une souris.

Se tournant vers l'objet de ses désirs, il se met à penser, songeur : "Quel dommage pour toi... que tes pouvoirs ne te permettent pas de m'identifier... Patience... Tout vient à point pour qui sait attendre..."

Une tempête de sable se faufile à l'horizon. Un homme part vérifier son équipement sur son chameau.
"Il ne mange pas, il ne boit pas, il ne dort pas... Il n'est pas comme les autres... Il doit mourir... Ou du moins, en temps voulu..."

Une femme propose du thé dont personne ne veut.
"Je voudrai tellement... l'entendre... crier... jusqu'à ce que... sa tête... explose..."

Un jeune homme caresse son chien avant de lui donner à boire.
"Petite flamme... Combien de temps continueras-tu de briller ? Ne crains-tu pas d'être soufflé par un coup de vent ? La question me taraude, je l'avoue..."

Un rôdeur aux alentours vérifie scrupuleusement ses nombreuses poches tout en scrutant les badauds.
"Tu me laisse perplexe, loup sans royaume. Deux assassins ? Coincidence ? ...Destin ? Quel passé traines-tu derrière-toi comme un boulet ?"

Une femme portant un voile couvrant intégralement son corps accepte du thé de l'un des guides du désert.
"Petite idiote. Crois-tu que le destin protège les proies sans défense ? Non, elles meurent dévorées par les prédateurs. Dépêche-toi de me donner satisfaction ou je devrai te tuer avec un goût amer en bouche..."

Une guerrière imposante affûte son épée méthodiquement.
"Une lame n'est rien contre le destin. Et le tien est de mourir avec tes amis quand l'heure sera venue."

La pause est finie. Toute la troupe reprend la route, les chameaux formant une file indienne. Les heures défilent et semblent s'allonger à l'infini.

"Les ignares... Ils trouvent le désert monotone... Pourtant, il n'en est rien...Loin d'une infinie succession de dunes, nous constatons maints regs, plateaux, falaise rocheuses, marais salants... Le vent déplace les dunes et les rends vivantes... Et le ciel ! La course du soleil pare le désert d'une éblouissante symphonie : jaune, ocre, violet, rose, rouge, orange... Suis-je le seul à avoir des yeux ?"

Un cri vient interrompre cette méditation : "Des inkals !"

Au loin, trois silhouettes inhumaines courrent en direction des voyageurs...

3 commentaires:

Spieler a dit…

Nous sommes six, et je vois sept descriptions...
Qui est cette femme voilée ?

Sinon, bravo, c'est super.
(quel psychopathe, ce type)

le Golem qui rêve a dit…

Tu m'as dit que tu porte une djellaba complète. C'est donc toi. Demande-toi peut-être qui est la proie parmis les six ?

Spieler a dit…

une djellabah, oui, mais je ne pensais pas porter un voile.
M'enfin... pas grave.
Pour la proie, je pensais que c'était moi, justement. (les lettres étaient... assez explicites)
La meilleure description, c'est celle de la mentaliste, je trouve. Ce type doit être un instable.