vendredi 6 mars 2009

Dans l'ombre du chasseur.

06/03/2009

Les actions s'enchaînent à la vitesse de l'éclair. Suite au cri, les pnj restent à baver ; une momie sort son torse du sarcophage ; Kort, l'assassin, la lacère à coups d'épées courtes ; elle saute du cercueil et frappe le Nero, virtuose martial ; Myllenia, la paladine, fonce sur la chose pour lui coincer son épée bâtarde là où ça fait mal ; Virgil, le mage de guerre, recule et commence à accumuler du zéon ; Nalia, la mentaliste, tente de l'enflammer mais fait un 02 aux jet de projection et Ana, la mage-mentaliste, s'enfuit comme à l'accoutumée, en proie à une terreur stridente. (je ne me doutais pas que ce désavantage pouvait être aussi handicapant) Avant que vous me le fassiez remarquer, je vous signale que je suis parfaitement au courant que cette phrase est lourde et alambiquée, mais que c'est volontaire, car j'utiliserai maintenant les prénoms (et les noms quand je les connais) des personnages.
Dans la suite des évènements, on a notamment Nero, Kort et Myllenia qui continuent à débiter la pauvre bête, avec mention spéciale pour la paladine qui lui carre son énorme lame émoussée en travers de la gueule. Virgil Anderson (Agent Smith : au revoir, monsieur Anderson...) lui lance un sort au nom explicite : "immoler",(Trinity : Tiens, évite celle-là.) et les bandelettes s'embrasent instantanément. Au tour suivant, Myllenia découpe la torche humaine qui nous sert d'adversaire de l'aisselle gauche jusqu'à l'épaule droite. Puis elle prévient par la communication mentale Ana que c'est bon, tu peux arrêter de courir, la chose est morte.
Ana revient parmi les siens, alors que Jacques Clairac reprend ses esprits : "mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? J'avais jamais entendu parler de ce genre de pièges !" Y'a un début à tout...
Au moment où il nous propose de nous reposer un peu pour reprendre nos esprits, on entend un énorme bruit en provenance de l'entrée. Le sol tremble et un nuage de poussière que ne traversent pas les lueurs de nos torches se soulève et enveloppe chacun d'entre nous. Nalia passe illico en forme astrale et va voir. À mesure qu'elle s'éloigne de nous, la lumière se fait plus diffuse et elle disparaît bientôt dans l'opacité de l'atmosphère nimbée de particules flottantes. Grâce à la communication mentale, elle demande à Nero Borges de poser sa lance un instant et de lui lancer une torche. La première ricoche contre le mur et s'éteint (il a raté son jet) mais la deuxième arrive dans la salle hypostyle, où la lumière porte peu mais suffisamment. Pour continuer à avancer, la malchanceuse mentaliste utilise sa télékinésie sur la torche et lui fait faire de petits bonds. Elle entre dans le couloir par lequel nous sommes arrivés.
Là, elle distingue une silhouette.
Demi-tour vif, elle revient le plus vite possible à son corps. Derrière elle, la flamme s'éteint brusquement, happée ou dévorée par on aimerait bien savoir quoi. Néro est prévenu : il arrive. Lui, Ana et Myllenia s'approchent de quelques pas de la salle hypostyle. Ana commence à se concentrer, et ses homoncules sortent du sac. C'est alors que le nordique cancéreux anabaptiste qui nous sert d'assassin nous dépasse en courant et se glisse dans les ombres, là où il est le mieux. Arrivé dans la salle hypostyle, faiblement éclairée car nous et nos torches nous sommes approchés, il se glisse derrière l'un des piliers, et remarque quelque chose d'étrange. Au niveau du couloir, la lumière est stoppée brusquement, comme par un mur d'ombre infranchissable, et cette sphère obscure s'approche. N'osant pas trop faire quoi que ce soit, nous attendons. Bientôt, l'ombre englobe Kort, qui ne voit plus rien. Mais alors quand je dit rien, c'est rien. Même pas ses bras. Il retient sa respiration, ferme ses yeux devenus inutiles, et tend l'oreille. Il perçoit des bruits de pas estompés quelque part dans l'ombre. Ne pouvant pas localiser celui qui marche, il ne bouge pas, et attend.
Dans le couloir à côté de la salle obscure, on se concerte vite. Nalia commence, elle aussi, à se concentrer, et un homoncule court en hurlant avec une torche dans la salle où se trouve probablement celui qui est venu nous chercher, comme un sprinter intrépide bravant les kilomètres en portant la flamme olympique. Il court, il court. Kort, médusé, et se demandant s'il n'a pas inhalé quelque mauvaise vapeur hallucinatoire quand la momie brûlait, voit passer en ligne droite à quelques mètres de lui la flamme d'une torche qui semble flotter dans l'obscurité, car elle ne porte pas la lumière au-delà d'elle-même. Il entend également l'étrange cri de l'homoncule, si caractéristique chez les tribus porteuses de torches enflammées sur la tête. Bref, il court, il court, et finit par s'arrêter, au pied des éboulis de l'entrée. Demi-tour, et rebelote. Kort se pince le bras, et comme il a mal, regarde d'un air soupçonneux la petite flamme hurlante qui passe devant lui. L'homoncule sort de l'ombre et arrive, genou à terre et bras en croix, en face de sa maîtresse. Cette dernière ne le regarde même pas et, de l'air distrait de ceux qui sont concentrés, tire une bouteille d'eau-de-vie de son sac sans fond, déchire un morceau de tissu de l'une des nombreuses nippes qui y traînent, et tend le cocktail Molotov ainsi obtenu à l'homoncule Albert, qui pose sa torche et resserre son bandeau "mort pour l'empereur" avant de se ressaisir des deux ustensiles et de courir vers la sphère d'ombre qui gagne du terrain.
Les ordres : courir au milieu de l'obscurité, puis éclater la bouteille par terre et mettre le feu.
Les faits : une sphère de couleurs inversées comme celles précédemment observées par la mentaliste apparaît au niveau de l'entrée de la salle hypostyle au moment où l'homoncule s'y trouve. Quand la sphère s'éteint, la petite bête a disparu et la bouteille tinte sans se briser, tombant aux côtés de la torche, alors que le liquide commence à s'écouler. Suffisamment loin, toutefois, pour que nous ne mourrions pas d'une explosion éventuelle.
L'homoncule Albert n'est plus : paix à l'âme qu'il n'avait pas.

Suite vous savez quand.

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