vendredi 13 mars 2009

Pop-corn, histoire du soir & chupa chups.

13/03/2009

Kort croit entendre un instant le bruit d'un souffle et en sent la chaleur sur sa nuque, cependant qu'une main se pose doucereusement sur sa tête. "Tu me déçois beaucoup, espèce d'amateur. Tueur sans envergure. Retourne donc avec les autres pour profiter du spectacle avant que je ne te crève les yeux." prononce l'obscurité vorace. Ne sachant que faire, Kort range ses stylets et revient vers le groupe d'un pas hasardeux, en sortant de la zone sans lumière. Après réflexion, il se dit qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas désobéir à son magnanime adversaire. De son sac, il sort un transat pliable, après quoi il enfile un tee-shirt blanc rayé de jaune, un jean, une casquette mickey et des Ray-ban un peu rétro. Là, il s'installe derrière nous et commence à pailler un coca en se gavant de pop-corn. Mon plan est infaillible, se dit-il, Jäger ne me reconnaîtra jamais, et si ça arrivait, il serait touché par ma sollicitude. Il se met à pédaler, actionnant une dynamo qui alimente une lampe halogène, un ventilateur, et une radio de touriste captant les infos régionales. L'ambiance est parfaite.
Alors que nous nous demandons pourquoi l'assassin sourit complaisamment dans sa chaise longue, quelqu'un d'autre sort de l'ombre, et s'éclaircit bruyamment la voix sans résultat une fois, deux fois, puis trois. Nous finissons par nous retourner. Jacques Clairac et ses potes le reconnaissent comme leur ancien compagnon supposé mort dans l'attaque contre les Harumaïs.
...
"Connaissez-vous l'histoire de la vierge des cordes ?"
Hein ? Quoi ? Attendez une seconde ! Ce type nous a pourchassés dans le désert pendant des semaines, il a tué un à un tous ceux qui nous accompagnaient, il nous a envoyé des menaces de mort et semble bel et bien en position de nous éradiquer d'un revers de main. On peut légitimement s'attendre à ce qu'il ne nous salue pas, certes... Mais de là à vouloir nous raconter une histoire comme un papa ours hilare, il y a un pas. Non, nous ne la connaissons pas, pourquoi ? Oh, rien, je me disais que ça ferait assez classe de vous raconter une histoire avant de vous exterminer... genre que j'ai pas du tout peur de vous, v'voyez ? Oui, à peu près, mais vous n'avez mis aucun point de formation en style ? Non, il fallait ? C'est pratique, oui, ça évite de devoir se casser la tête à chaque fois pour dire des trucs qui déchirent. Bon, vous voulez que je vous raconte cette histoire, ou mourir tout de suite ? Comme vous voulez. 'font chier, j'ai perdu le fil... Ah oui, c'est ça.
Globalement, c'est l'histoire délicate, poétique et spirituelle d'une gamine heureuse que ses parents écartèlent en vertu de la vérité générale qui veut que quand on passe des accord avec des démons pour le pouvoir et l'argent, ça coûte autre chose que des pépètes. En gros, la famille, pour conserver son pouvoir, doit offrir en sacrifice séculaire une vierge. Jusque là, tout va bien. Ça commence à devenir bizarre quand un truc blanc que nous identifions comme un cadavre au teint plus fantomatique que cadavérique, enlace notre Jäger.
"Voyez-vous, finit-il, la haine de cette jeune fille était si forte qu'elle n'a pas pu tout à fait mourir. Une part de son esprit est restée en ce monde." En lieu et place de la musique apocalyptique apropriée, un craquement désagréable se fait entendre, accompagné d'une odeur de viande cuite. C'est Kort qui, ayant fini son pop-corn, croque à belles dents dans un hot-dog débordant de ketchup. Il a installé un petit barbecue portatif, et remue les braises pour faire des paninis.
Jäger, d'un calme olympien malgré la situation critique de sa propre crédibilité, commence à incanter en laissant des traînées d'obscurité autour de ses mains en mouvement.
Myllenia et Néro foncent, et défoncent... uniquement leurs armes, sur le bouclier d'ombre de Jäger. Virgil crie les noms des différents sorts maintenus par notre adversaire. "Eh, vous savez quoi ? Il voit dans le noir !" Bref, on bourre, on bourre, et Jäger accumule. Ana observe son pool de zéon grossir à vue d'oeil, et déglutit. 90... 180... 270... fire ! Une ombre s'étend en partant des mains du tueur, et vient lécher un de nos compagnons de route anonymes comme une allumeuse sur une chupa chups. Il retombe ensuite dans un état... comment dire, euh... Il ne reste plus que le bâtonnet en plastique, quoi.
Jäger pointe alors son doigt ni crochu ni menaçant, juste indicatif, sur l'objet de ses désirs et de sa folie. "Livrez-la moi dans 15 minutes avant que je ne vous fasse subir le même sort." Charmant.

Suite très bientôt en exclusivité pour ceux qui savent lire.
'reste des fautes et des erreurs, très probablement. Je corrigerai un peu plus tard.

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