vendredi 5 février 2010

Rush tha boat !

29/01/2010

Alors que Paola est occupée à convaincre les derniers sceptiques qui refusent de voir des marins à pull rayé appeler au secours sur le lointain bateau que nous avons aperçu (et que Kurt, par pur anticonformisme, tente de les persuader du contraire avec un succès mitigé), Nalya ne perd ni son temps, ni le nord, et passe en forme astrale pour aller voir qu'est-ce qui s'passe là-bas. Elle a l'élégance et la bonté de garder la communication mentale active avec Paola, histoire de pouvoir donner des nouvelles du front en temps réel. (Je capte ! Je capte plus ! Et là, ça capte ?) Son corps inerte reste dans sa cabine pendant qu'elle file à toute vitesse, invisible et silencieuse, au-dessus des flots. Le bateau échoué est à 300 mètres du nôtre ; c'est l'affaire de quelques secondes.
Exploration : Nalya va découvrir un bateau tout ce qu'il y a de plus normal à première vue, désert, qui n'a apparemment pas été quitté dans la panique la plus totale. Quelques chaloupes manquent. Il n'y a pas de cadavres par terre, ni rien de trop glauque. En descendant dans les cabines, elle trouve des couches défaites mais rien de spécial, du moins au premier niveau. Le niveau au-dessous comprend d'autres cabines, mais différentes (plus confortables, mieux garnies) ainsi que des salles de classe et des laboratoires. Apparemment, il y avait des scientifiques à bord. Les tableaux des salles de classe sont recouverts d'un charabia mathématique incompréhensible. Paola demande par la pensée des précisions sur les labos (Maths ? Physique ? ... biologie ?...), soudain prise d'une pensée assez désagréable, mais n'obtient rien qui lui permette de confirmer ou d'infirmer ses doutes. Au niveau encore au-dessous, Nalya découvre d'autres laboratoires pleins d'outils étranges, ainsi qu'une pièce où se trouvent des casiers avec des noms dessus, et par laquelle on accède à une salle "spéciale". Paola, qui est retournée dans sa cabine, note les noms sur un quelconque bout de carnet, et attend la suite en se rongeant les ongles. Sur la porte qui mène à la salle "spéciale", un tableau est cloué, avec des instructions :
1) Ne jamais laisser la porte ouverte plus de trente secondes.
2) Suivre les règles de sécurité qui vous ont été transmises.
3) Ne jamais entrer seul dans la pièce.
Nalya traverse la porte, et peut voir un autre labo, mais équipé différemment, avec une autre porte au fond, sauf que celle-ci est en métal, noire, et ferme comme celle d'un coffre-fort. (Avec une sorte de grosse manivelle) Elle va voir cette porte et, surprise, ne parvient pas à la traverser, malgré son état ectoplasmique (à Nalya, pas à la porte). Continuant d'explorer, elle repère dans un coin une pierre noire, taillée dans une matière similaire à la porte. Elle la soulève par télékinésie, et parvient à identifier une vertèbre, mais en métal, noire, et pas humaine. Animale.
Par la suite, elle va regarder à l'intérieur des casiers. Dedans se trouvent des combinaisons, des masques respiratoires, des gants et d'autres accessoires du même tonneau. Paola, de plus en plus stressée, sort de sa cabine, rejoint Virgil sur le pont et lui demande si, lui, il perçoit une activité magique là-bas. Apparemment, c'est trop loin. Elle demande donc à Nalya si elle peut ramener la vertèbre pour jeter un oeil. Celle-ci fait sortir l'objet du bateau échoué aussi discrètement que possible, et la ramène en passant par sous l'eau. Profitant de ce que tout le public s'est amassé sur le bord droit, Paola va s'appuyer au bastingage gauche, et bientôt sort de l'eau une grosse vertèbre noire et humide qui va toute seule se loger au fond de son sac. (merci la télékinésie) Ceci fait, elle se dirige avec Virgil vers sa cabine, notant au passage que la chose pèse son poids.
Et pis là, on tente infructueusement d'identifier le bidule. Tout d'abord, Paola, tenant dans ses mains la vertèbre, se dit que non, il n'y a aucune magie là-dedans, puis Virgil, tout panique, lui annonce que c'est un métal qui absorbe la magie, et qu'elle va se vider si elle reste en contact. Petite frayeur. Paola lâche la vertèbre, la récupère dans le sac et la pose sur son lit. Puis elle se remet à l'observer attentivement, et elle comme Virgil finissent par se rendre compte qu'il a dit une connerie, et que ce machin est décidément aussi magique que Zacharias est chaleureux. Cependant, une chose reste étrange : même incorporelle comme une pensée abstraite, Nalya ne peut pas traverser cette matière. Expérience, donc : Paola transforme sa chair en pure énergie magique et, ainsi intangible, tente d'attraper la vertèbre. Et là, surprise de nouveau (mais moins que la première fois, faut pas déconner) : elle peut la soulever dans cet état.
Nalya, retournée au bateau échoué, explore la cabine du capitaine, et finit par trouver le journal de bord. La dernière page déplore le mauvais temps, fait état du fait que le bateau est échoué, et il est dit que celui-ci est abandonné temporairement. Quelques pages auparavant, entre deux considérations météorologiques, le capitaine relate l'embarquement. Il y a bien une équipe de scientifiques, qui sont tolérés sur ce navire car ils payent leur voyage assez cher. Cependant, une chose reste agaçante : ni les marins ni le capitaine ne sont autorisés à pénétrer dans les cales. (là où se trouve la porte blindée, donc.)
Virgil et Paola, surtout cette dernière qui trouve ça vraiment pas net et se pose un certain nombre de questions sur cette matière et sur l'identité des "scientifiques" qui faisaient là leurs étranges expériences secrètes, (Nan mais je sais mais faut la comprendre, quoi, la dernière fois qu'elle a vu un labo clandestin, elle a trouvé dedans une bande de nécros décharnés occupés à faire le mal comme il se doit, et qui depuis lui collent au fesses comme un essaim d'abeilles tueuses sur un coquelicot paranoïaque !) prennent la décision de franchir les trois cent mètres de mer qui les séparent de l'épave pour aller voir ça, parce que nom de Dieu, décidément, c'est carrément trop chelou. Paola les téléporte donc directement derrière le bastingage du bateau échoué, et ils rampent en direction des cabines. Des acclamations provenant de l'autre bateau et des barques mises à la mer parviennent à leurs oreilles : Virgil s'est fait voir. L'hôtesse fantomatique Nalya les guide jusqu'aux labos.
Mais au fait, où est Kurt ?
Eh bien, après que Paola l'a quitté pour aller se morfondre dans sa cabine en écoutant les nouvelles catastrophiques annoncées sur Radio-mentaliste, Kurt a repéré dans la foule un personnage soucieux, qui se trouvait être notre cher singe glabre larvaire aux cheveux bouclés. Celui qui nous observait bouffer. Il l'a abordé avec sympathie, mais celui-ci l'a envoyé chier. (De toutes façons, un sourire de Kurt signifie soit qu'il projette de vous égorger et qu'il s'en réjouit d'avance, soit que, lubrique, il espère pouvoir tirer de vous mieux que de l'or et des entrailles) Vexé, mais pas découragé par cette attitude atrabilaire, il l'a suivi discrètement (autant dire qu'il faisait autant de bruit qu'un grillon mort dans un caisson insonorisé) jusqu'à la cabine du capitaine. Là, écoutant à la porte, il arrive à suivre la conversation. Le mec aux cheveux bouclés se présente, annonce qu'il bosse pour une compagnie commerciale connue, que le bateau échoué leur appartient probablement et qu'il transportait un chargement précieux. En clair, si toi collaborer, alors sousous dans la popoche. Sousous dans la popoche ? demande le capitaine, soudain vivement intéressé. Toutafay, répond l'autre. Beaucoup sousous dans la popoche ? Beaucoup sousous avoir la compagnie ? Ah ben oui, compagnie s'appeler Providence ! Hooouuu làlà ! Providence, la multinationale ? Oué. Alors tu vois, moi pas rigoler, toi y'en a gagner much much sousous dans la popoche si toi y'en a pas faire de blagues.
Le capitaine réfléchit en se caressant la barbe (et Kurt l'entend !) puis demande à l'autre s'il désirerait accompagner l'équipe de secours sur le bateau échoué, dans l'hypothèse où il en enverrait une. Naturellement, oui... À ce moment, le capitaine demande au type bouclé de sortir pendant qu'il prend sa décision, et Kurt s'écarte vivement de la porte, disparaissant rapidement de la place, aussi furtivement qu'un chat particulièrement furtif.
Par la suite, voyant que sont mises à la mer des barques destinées à aller secourir les marins échoués, Kurt se dirige vers le côté gauche du bateau et descend à l'eau avec son grappin. Il le récupère, puis se dirige en nageant vers l'autre bord. Au moment où les barques s'apprêtent à partir, il plante son grappin dans la planche d'équilibrage de l'une des embarcations, sous la ligne de flottaison, et s'y cramponne en ressortant régulièrement la tête de l'eau pour pouvoir respirer.
Les marins ne le remarquent pas (c'est pratique d'avoir un score de discrétion si haut que vos meilleurs amis vous prennent pour un motif du papier peint.) et après une dizaine de minutes à ce rythme, il parvient à son tour au bateau échoué. Les marins envoient des grappins et escaladent la coque. Kurt essaie de faire de même, mais après avoir failli s'éborgner, grimpe à la corde laissée par un des marins pour atteindre la pont.
Pendant que l'assassin fait des exercices d'apnée, Virgil et Paola ont eu le temps de descendre dans les laboratoires, de les fouiller très sommairement, puis de rejoindre la porte noire en bas. Paola demande par la pensée à l'esprit de Nalya s'il ne peut pas ouvrir la porte à distance, puis se rappelle des instructions, et elle et Virgil vont se vêtir avec les masques/combis/gants. Ensuite seulement, ils s'approchent pendant que Nalya actionne le mécanisme à l'aide de ses pouvoirs télékinétiques.
La porte est particulièrement épaisse (une bonne vingtaine de centimètres) et l'air est aspiré à l'intérieur alors qu'elle pivote lentement sur ses gonds. Dedans, il fait noir, mais Paola discerne (parce qu'elle voit dans le noir, c'te blague !) des formes humaines à l'intérieur. Une dizaine de personnes sont recroquevillées comme des singes étiques au fond du coffre. À ce moment-là, pour voir à son tour, Virgil génère une haute flamme au creux de sa main, ce qui fait réagir les prisonniers. Ils se redressent avec lenteur et approchent, révélant leur véritable apparence : là, il manque un oeil, ici, un lambeau de chair. Ces types ne sont pas tout à fait ce qu'on peut appeler vivants. De plus, une silhouette plus haute que les autres est à présent visible. Elle était cachée par les corps morts quelques secondes auparavant, mais Paola frissonne en reconnaissant la créature abominable qu'elle a malencontreusement aperçue quelques mois plus tôt dans un laboratoire clandestin. À ce moment-là, elle était désassemblée, mais on dira ce qu'on voudra : la voir en vrai, c'est autre chose.
...
Pour info : trois mètres de haut, une silhouette maigre avec des bras de gorille complètement disproportionnés, aucune peau sur les muscles et une petite tête bizarre.
Je me demande si, maintenant, on referme la porte et on disparaît, ou si on crame la gueule de ces abominations avant d'éliminer tous les témoins (Kurt se fera un plaisir de nous aider) et de rentrer en barque...

Suite la semaine jouxtant celle-ci sur le calendrier.

4 commentaires:

le Golem qui rêve a dit…

la consigne de securite etait 1) ne pas laisser la porte ouverte plus de 30 secondes

Spieler a dit…

Merci.
J'édite.

le Golem qui rêve a dit…

je me souviens du troisième point : ne jamais être seul dans la pièce.

Spieler a dit…

Vu.